mardi 28 avril 2009

FOOL


Je ne suis pas facile à Vivre. Bordélique, j'aime me pelotonner avec mon ennui. Je me raccroche à ceux qui s'accrochent, j'ai besoin qu'on torde mes cheveux, qu'on souffle sur mon Nez . Mes yeux sont fermés le jour et ouverts la nuit. Insomniaque et fébrile. Des mains affamées sur un corps paresseux. Romantique et désabusée. Je parle dans mon rare sommeil. Je récite invariablement le même passage. On dit que, coupable et sotte, aime trop. L'excès . Aimer. Dans le volume. La mélodie. La pulsation. J'écoute de la musique qu'on ne connait pas chez Virgin, Dont on a jamais entendu parler à la Fnac. J'ai un assez bon caractère . J'observe l'infinité des autres. Analyse leur Faiblesse, pour mieux m'en servir. C'est ce qui rend beau, au delà de tout, la faiblesse. Je ris de tout ça. De moi. A en avoir mal aux côtes. La dérision me sauvera peut-être de ma bêtise. Au moins un peu. D'une banale névrose. Vilaine. Il est simple pour une gentille fille de devenir vilaine, et non l'inverse. Ne pas être comme les autres. Être lucide sans être malheureux. Ne plus vivre pour la mode, le fric et ses plus belles pétasses. Penser autrement. Regarder au plus profond des autres. Comprendre et y croire. Savoir se taire, et penser en silence. Réfléchir sans sombrer. Ouais je suis cette fille qui ne jure que d'affronter les problèmes de pleine face pour fuir au tout dernier moment, une sorte d'antithèse vivante. Je suis lunatique, quelqu'un d'instable, qui bouge sans cesse. Un besoin permanent de changement, de recommencement, de renouveau, de nouveauté qui en agace plus d'un. C'est mon idéal de vie que je ne laisserai tomber pour rien au monde, fin si peut être quelque chose mais ça moi seule le sait. Cette fille qui adore écrire mais qui partage rarement ce qu'elle en fait. A ça je vous jure par contre que je sacrifierais volontiers ma vie pour les gens que j'aime mais pourtant je ne peux pas m'empêcher de douter de tout, de tout le monde, tout le temps, de voir le vice en chacun, et d'aller de déception en déception. Il parait que je suis dificile à cerner lorsque l'on ne me connait pas très bien. J'ai sans cesse besoin de preuves d'amour pour ne pas douter, tout le temps, une sorte d'assurance, de monnaie d'échange pour me sentir aimée. J'ai besoin de savoir que je peux me raccrocher à quelqu'un, comme un banc sur lequel t'appuyer, même si trop orgueilleuse pour sortir de ces mots qui vous râpent les lèvres. Je suis celle là, celle qui peut cracher à la figure tout en sachant aimer démesurément. Je ne suis faite que de blanc et de noir, plus de couleurs, et ça fait mal, le tout ou le rien. Mais amis vous le diront. Je suis cette fille qui pleure la bouche ouverte tellement elle a l'impression de crever à chaque larme versée. Alors oui, j'ai besoin d'aimer plus que d'être aimée, et oui, ça je sais d'où ça vient même si je veux pas l'avouer. Peu de gens le comprennent.